Dessins

Dessins anciens


 Attribué à Raphaël, Modello pour le retable de Sainte Cécile, DDUT980

Le Lorrain, Paysage de la campagne de Rome, vue de Prato Longo, DDUT967

Adriaen Van de Velde, Chasseur près d’un étang, dans une clairière, DDUT1132
Attribué à Raphaël
Modello pour le retable
de Sainte Cécile de Raphaël
Le Lorrain
Paysage de la campagne de Rome,
vue de Prato Longo
Adriaen Van de Velde
Chasseur près d’un étang,
dans une clairière

Jean-Antoine Watteau, Feuille d’étude de neuf têtes, DDUT972

Van Ostade, Fumeurs et buveurs attablés sous une treille, DDUT1010

Jean-Honoré Fragonard, L’Allée ombreuse, DDUT966

Jean-Antoine Watteau
Feuille d’étude de neuf têtes

Adriaen Van Ostade
Fumeurs et buveurs attablés
sous une treille

Jean-Honoré Fragonard
L’Allée ombreuse

Si le nombre de dessins anciens, provenant principalement de la collection des frères Dutuit, se limite à environ 300 pièces, leur qualité est exceptionnelle. Près d'une centaine d'entre eux est issue de l'école hollandaise du XVIIe siècle. Parmi les dessins les plus importants de la collection figurent ceux de Lucas de Leyde (1489-1533), Gabriel Metsu (1629-1667), Jacob van Ruisdael (1628-1682), Gaspar Netscher (1639-1684). 

Les deux frère Dutuit avaient à cœur qu’un artiste puisse être représenté à la fois par ses peintures, ses dessins et ses gravures. L’exemple le plus éclatant en ce domaine est illustré par Rembrandt (1606-1669). A son fameux Autoportrait en costume oriental s’ajoutent ainsi 350 estampes du maître ainsi qu'une dizaine de dessins. En outre le Petit Palais conserve aussi bien des dessins que des estampes d’Adriaen van de Velde (1636-1672), d’Adriaen van Ostade (1610-1685), d’Adriaen van Everdingen (1618-1675) ou de Nicolaes Berchem (1620-1683).

La collection comprend également des dessins rares et exceptionnels de maîtres italiens tels que Raphaël (1483-1520). Enfin, les dessins d’artistes français illustrent la richesse et la variété de cette école à travers les siècles avec Claude Le Lorrain (1600-1682), Jean-Antoine Watteau (1684-1721), Joseph Marie Vien (1716-1809), Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), Hubert Robert (1733-1808), Pierre Paul Prud’hon (1758-1823), Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), Eugène Delacroix (1798-1863) et Théodore Géricault (1791-1824). 

Par ailleurs cet ensemble compte de nombreux dessins de l'école anglaise, avec notamment des œuvres de Thomas Gainsborough (1727-1788) et Joseph Mallord William Turner (1775-1851) qui témoignent de l’excellence de ces écoles artistiques.

Dessins modernes


Achille Bénouville, Paysage italien, DDUT1469

Aimé-Jules Dalou, Etude pour la figure de la République, PPD4788

Degas, Madame Alexis Rouart et ses enfants, PPD3021
Achille Bénouville
Paysage italien
Aimé-Jules Dalou
Etude pour la figure de la République
Edgar Degas
Madame Alexis Rouart et ses enfants

Tissot, Portrait de Mathilde Sée, PPD5394

Henry Cros, Femme agenouillée, de profil, avec motifs floraux, DDUT2122

Redon, La Naissance de Vénus, PPD1220
James Tissot
Portrait de Mathilde Sée
Henry Cros
Femme agenouillée, de profil,
avec motifs floraux
Odilon Redon
La Naissance de Vénus

Le Petit Palais, construit pour l’exposition universelle de 1900, prend le nom de Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris par un arrêté du 3 décembre 1901. Il est inauguré le 11 décembre 1902. Pour veiller à la constitution de ce qui est encore aujourd’hui le noyau de ses collections, une commission est chargée d’établir une sélection parmi les œuvres d'art appartenant déjà à la Ville de Paris, alors déposées dans les réserves d'Auteuil ou bien placées dans les différentes salles de l'Hôtel de Ville. Les plus remarquables, parmi lesquelles des esquisses pour des décors peints ou encore un remarquable ensemble de dessins de Puvis de Chavannes offert à la Ville par ses héritiers, sont ainsi destinées au Palais des Beaux-Arts. 

La collection des dessins modernes du Petit Palais est complétée progressivement et dès la création du musée grâce à de nombreux dons ainsi que quelques achats de la Ville de Paris. En effet, lorsqu’il ouvre en 1902, le Petit Palais est un musée moderne et attire à ce titre les artistes vivants, leurs familles, leurs marchands et leurs mécènes qui voient dans ce nouveau lieu un espace à investir. Moins encombré par exemple que le musée du Luxembourg, il dispose de davantage de cimaises libres pour mettre en valeur leurs œuvres. Les dons d’artistes et de leur entourage sont de plus activement sollicités par Henry Lapauze. Cette politique d’acquisition qui repose pour beaucoup sur la bonne volonté et l’intérêt des donateurs entraîne inévitablement des lacunes mais aboutit aussi à des dons remarquables. Celui de Félix Ziem, considérable et incluant de nombreux dessins, lui vaut la création d’une salle dédiée. D’autres artistes tels que Daniel Vierge, Constantin Guys, Narcisse Díaz de la Peña ou encore Henri Jospeh Harpignies ne sont pas en reste. Contribuent également de nombreux ayants-droits, à l’image de Jeanne Sisley qui offre des dessins de son père Alfred, ou encore des collectionneurs tel Jules Maciet ou, plus tard, Jacques-Michel Zoubaloff, qui offrent des ensembles plus variés de dessins modernes, parfois sur plusieurs années. 

La démarche de collecte initiée par Henry Lapauze porte donc ses fruits et permet au musée d’étoffer son fonds de dessins modernes, dont une partie est très tôt présentée dans la Grande Galerie aux côtés des peintures. Les achats et libéralités se sont poursuivis depuis sans discontinuer.