Joyau architectural édifié par Charles Girault entre la Seine et les Champs-Élysées, le Petit Palais s'inscrit dans un environnement monumental exceptionnel.
Le bâtiment et les décors
Avec le Grand Palais et le Pont Alexandre III, il forme un ensemble conçu spécialement pour l'Exposition Universelle de 1900. Il a été ensuite converti en musée des Beaux-arts, en 1902, pour abriter les riches collections de la Ville de Paris, tout en continuant à présenter une importante programmation d'expositions temporaires.
Le Petit Palais se distingue par la variété de ses volumes et l'ingéniosité de leur agencement ainsi que par la richesse de son décor.
Plus de vingt ans, de 1903 à 1925, ont été nécessaires pour compléter les décorations peintes et sculptées du Petit Palais destinées à glorifier la Ville de Paris et à célébrer les bienfaits de l'Art.
Le vestibule d’entrée
Entre 1903 et 1910, Albert Besnard exécute quatre panneaux d’inspiration symboliste pour le vestibule d’entrée du musée : La Mystique, La Plastique, La Pensée et La Matière.
Les grandes galeries
Cormon et Roll reçoivent l’un et l’autre la tâche d’orner les voûtes des deux galeries. De 1906 à 1911, Cormon retrace l’histoire de l’ancien Paris, de la bataille de Lutèce à la Révolution française (galerie Nord). Quant à Roll, il a pour charge d’illustrer le Paris moderne (galerie Sud). À l’aplomb des galeries sont implantés seize bustes en plâtre représentant des artistes célèbres, comme Eugène Delacroix, Pierre Lescot ou François Mansart.
Les pavillons
Au Nord, Ferdinand Humbert peint entre 1909 et 1924 deux plafonds célébrant Le Triomphe intellectuel de Paris. Humbert introduit dans sa composition un personnage contemporain, promeneur ordinaire, coiffé d’un chapeau et vêtu d’un pardessus, qui descend les marches d’un escalier. Au sud, Georges Picard représente Le Triomphe de la femme.
Le péristyle du jardin
Pour couvrir les voûtes du portique du jardin, Paul Baudoüin, qui fut élève de Puvis de Chavannes, réinvente l'art de la fresque et retrouve une technique de décor oubliée depuis la Renaissance, rythmé par des médaillons où figurent les Mois alternant avec les heures du jour et de la nuit. Les trois grandes sections de la voûte sont scandées par les figures féminines des Saisons.
La coupole de Maurice Denis
La dernière campagne de travaux s’effectue au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le décor de cette coupole, au-dessus de la rotonde sud-est, est confié à Maurice Denis, qui retrace l’histoire de l’art français à l'aide des portraits des plus grands artistes accompagnés de leurs oeuvres les plus célèbres.
Ferronneries
Dès sa mise en place, la grille de la porte d’entrée dessinée par Charles Girault a été saluée pour son élégance et la virtuosité de son exécution. A cela, il faut ajouter les rampes d’escalier des rotondes et les guirlandes de métal doré qui décorent le péristyle du jardin.
Les vitraux
La rotonde d’entrée est le seul espace du Petit Palais éclairé par des vitraux. À la base du toit sont percés quatre oculi fermés par des vitraux à décor d’imbrications, réalisés en verres blancs et opales, par l’atelier Champigneulle.
Mosaïques
Le Petit Palais comporte un important pavement de mosaïques, qui couvre le sol des galeries, des pavillons et de la rotonde du premier étage. Ce somptueux tapis de sol a été exécuté par l'atelier Giandomenico Facchina (1826-1923).