Le sujet de cette icône hagiographique est la représentation d’Élie dans une attitude évoquant sa retraite au désert, tandis que des scènes de sa vie se déploient dans deux bordures horizontales placées en haut et en bas de l’icône.

La scène centrale tend à désigner Élie à la fois comme ermite et comme prophète. Il tient sa tête inclinée sur son poing droit dans une attitude de méditation teintée de mélancolie. Il dirige son regard vers les deux corbeaux qui lui apportaient chaque jour du pain (tenu ici par le premier oiseau, posé sur la roche) et de la viande (tenue par le second, encore en vol), lors d’une retraite dans le désert près du Jourdain voulue par Dieu (1 Rois 17, 6). La grotte devant laquelle il se tient évoque la caverne du mont Horeb où Dieu se manifesta à lui. Le rouleau qu’il tient dans sa main gauche porte une citation de cet épisode (1 Rois 19,10). Deux moments distincts de la vie d’Élie sont ainsi réunis en une seule image, dans une abolition du temps chronologique typiquement byzantine.

Les bandeaux supérieurs et inférieurs offrent des scènes spécifiquement narratives, fortement marquées par une influence italienne perceptible dans la perspective, l’architecture et les paysages. On reconnaît, en haut, de gauche à droite : Élie et la veuve (1 Rois 17, 8-6), Élie ranimant l’enfant de la veuve (1 Rois 17, 17-24), le sacrifice au mont Carmel (1 Rois 18, 20-40) ; et, en bas, de gauche à droite : un ange réconfortant Élie (1 Rois 19, 5-8), le partage et la traversée des eaux avec Élisée, disciple et prophète (2 Rois 2, 8), et, enfin, la célèbre scène de l’enlèvement d’Élie sur un char de feu (2 Rois 2, 11-14).

R. Z.

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