Cette oeuvre illustre de manière exemplaire la déclinaison d'un même sujet selon différents formats, usage hérité de la tradition académique.

Esquisse très aboutie ou réplique destinée au marché privé, La Mort de l'empereur Commode est une copie fidèle du grand tableau exposé au Salon de 1879. L'évocation de la fin tragique mais triviale de l'empereur, despote assassiné sur ordre de sa maîtresse Marcia, peut s'interpréter, dans le contexte de consolidation du régime républicain, comme une dénonciation des impasses de l'autocratie romaine. Ce sujet terrible mais édifiant est salué au Salon par une médaille de 2e classe et un achat de l'Etat (dépôt au musée de Béziers).

En peignant une réplique de petit format, Pelez s'attache à introduire d'infimes variantes. Dans une autre version d'un format très proche (H. 61 x l. 40 cm), passée en vente publique à Drouot en 1992, l'homme de main de Marcia est noir.

La Mort de l'empereur Commode associe un décor pompéien de style néo-grec et une scène de lutte traitée de manière plus réaliste. Les contemporains de Pelez n'ont pas manqué de souligner cette percée du réalisme dans le traitement des figures, s'amusant que le modèle de l'étrangleur chargé d'exécuter Commode ait été un ancien lutteur de foire bien connu des ateliers de Montmartre.

I.C.

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