En 1876, Chatrousse expose au Salon cette Parisienne. C’est l’une des premières représentations sculptées à grande échelle d’une contemporaine inconnue.

Plus qu’un portrait, l’artiste a créé un type, à la façon d’un Gavarni : une jeune femme vêtue à la dernière mode, tenant un bouquet de lilas à la main.

Si sous la IIIe République les sculpteurs représentent plus souvent des personnages populaires  – ainsi, au Petit Palais, une Porteuse de pain de Jules Coutan, arpentant le pavé parisien - , la fin du XIXe siècle montre un engouement certain pour la figure plus mondaine de la Parisienne. Ce sont souvent des statuettes pleines de vie (de Gauguin, Caro-Delvaille ou Dejean par exemple),  échos des estampes ou des peintures contemporaines qui font la part belle à cette silhouette vive, mutine et élégante, archétype de la féminité.

1900 verra le triomphe du genre : la Parisienne monumentale de Maureau-Vauthier en jupe étroite, boléro et manteau du soir surplombe alors l’entrée de l’Exposition universelle place de la Concorde, incarnant ainsi la Ville de Paris accueillant les visiteurs.

A. S.

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