La statuette est celle d’un homme jeune, nu, représenté en mouvement.Ses pieds reposent sur une plaque irrégulière, portant la mention « Hybrisstas m’a fait ». Une telle indication, extrêmement rare sur un bronze, nous livre donc le nom de celui qui en est l’auteur. L’étude  des caractères a, de plus, permis d’assigner au bronze une origine arcadienne, et plus probablement de désigner Tégée comme lieu de fabrication.

La facture un peu rude et sommaire du visage, le déséquilibre de sa structure, dans laquelle les yeux, très saillants, prennent une place exagérée, semblent plaider en faveur d’une création archaïque, du VIIe au VIe siècle avant J .-C., datation qui a longtemps été soutenue. Mais, en dépit du caractère fruste des incisions qui marquent certains détails anatomiques, la souplesse de la pose et l’animation des parties du corps sollicitées par le mouvement, conduisent à réviser cette date et à placer le bronze dans les créations du début du Ve siècle avant J.-C., la facture un peu rude de l’ensemble cadrant bien avec ce que l’on connaît des ateliers d’Arcadie.

La statuette est malheureusement dépourvue des attributs qu’elle tenait et qui auraient permis de l’identifier à coup sûr. La main droite a disparu, cassée au poignet, la gauche est partiellement mutilée. La pose de ce qui ne peut être qu’une divinité de l’Olympe convient aussi bien à Zeus brandissant le foudre qu’à un Poséidon au trident. Sur le dos de la main gauche aurait aussi bien pu être posé l’aigle de Zeus que le dauphin du dieu des Mers. Reste que la position des doigts fléchis ne permet pas de trancher à coup sûr.

P. P.-H.

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