Issu d’un milieu modeste et activement républicain, Aimé Morot va suivre une carrière exemplaire après avoir reçu une formation académique dans l’atelier d’Alexandre Cabanel. Prix de Rome en 1873, il profite de son séjour à la Villa Medicis pour vagabonder dans la campagne romaine à cheval.

Son goût des voyages et de la chasse le conduira par la suite en Afrique et en Inde.

Au retour de son pensionnat romain, le jeune Morot s’inspire de l’Évangile selon saint Luc pour peindre Le Bon Samaritain. Son tableau est présenté à Paris, au Salon des Artistes français où il obtient la consécration d’une médaille d’honneur octroyée par ses pairs.

Fortement marqué par l’art espagnol du XVIIe siècle, Morot traite la parabole du Samaritain secourant un blessé avec un réalisme grave. Son style vigoureux plaît à la critique de son temps qui salue la virtuosité de ce beau morceau de peinture. Marie Bashkirtseff note avec enthousiasme dans son journal : « c’est le tableau qui m’a fait le plus complètement plaisir depuis que j’existe. Rien n’accroche, tout est simple, vrai, bien. »

D’abord peinte dans un  format plus large, l’oeuvre a été réduite par le peintre sur ses quatre côtés afin de recentrer la composition sur le groupe des deux hommes représentés grandeur nature. Grand amateur de sujet animalier, Morot donne à la modeste figure de l’âne écrasé par son fardeau une présence émouvante.

I. C.

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