Assises à l’intérieur d’une calèche attelée à quatre chevaux, deux dames se promènent dans la campagne des Flandres. Avec sa ligne élégante et son soufflet repliable, la calèche est à cette époque la voiture de promenade par excellence, traditionnellement utilisée par les femmes à la belle saison. Ici, le nombre de chevaux ainsi que la présence d’un cocher et d’un postillon, indiquent que les dames sont issues d’une classe aisée, probablement de la petite bourgeoisie locale. Bien que la plupart de ses tableaux soient généralement peuplés d’une multitude de petits personnages, Théobald Michau laisse ici toute la place au paysage qui se déploie amplement jusqu’aux lointains.

Originaire de Tournai, le peintre commence sa formation à Bruxelles auprès du peintre paysagiste Lucas Achtschellinck (1626-1699). C’est dans cette ville qu’il devient maître en 1698 avant d’être élu, en 1710, membre de la Guilde d’Anvers. L’abondante production de Théobald Michau est constituée de petites œuvres de cabinet, souvent peintes sur cuivre, et le nombre de gravures de ses tableaux témoigne de son succès de son vivant.

A cette époque, le goût du public pour de petits paysages pittoresques aux sujets campagnards, dans le style développé par Jan Brueghel de Velours (1568-1625) et David Teniers le Jeune (1610-1690), reste très vivace. Théobald Michau prolonge la tradition de cette peinture de genre, délaissant toutefois les couleurs franches et brillantes du siècle précédent pour une gamme chromatique plus douce, fondue et délicate, caractéristique du XVIIIe siècle.

H. D.

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