Prête à sortir, La Parisienne porte une robe d’après-midi dont les broderies de jais et les applications de velours rehaussent le noir intense. Les drapés disposés sur les hanches s’inspirent de la robe à panier du 18e siècle dont l’art est alors remis au goût du jour par de grands collectionneurs parisiens.
La présence d’une console en bois doré de style rocaille confirme la citation du siècle de Louis XV, tandis que le décor mural d’entrelacs préfigure les sinuosités florales de l’Art nouveau.
Simone Giron, qui a fait don au Petit Palais de ce grand tableau, connaissait bien cette oeuvre que son père, Charles Giron, garda toujours près de lui. Elle précise dans la monographie consacrée au peintre qu’il avait rencontré son modèle à Ville-d’Avray aux environs de Paris et le surnommait le Diamant noir. C’est ce portrait de femme qui boutonne ses longs gants, que Giron présente à l’exposition annuelle de la Société nationale des Beaux-Arts, en 1883.
Le catalogue de l’exposition rétrospective présentée au musée des Beaux-Arts de Berne en 1955 lui attribue le titre emblématique de « La Parisienne » qui convient bien à cette élégante au joli profil mutin, que souligne la toque recouverte de plumes de marabout noires.
Né en suisse, Giron qui avait suivi une formation à Paris dans l’atelier de Cabanel, connaît son premier succès au Salon de 1876. Sa vie se partage entre Paris, Genève et Cannes, puis se poursuit dans les Alpes suisses où il peint des scènes rurales et des paysages de montagne. Sa notoriété s’étend en Europe grâce au succès de ses portraits mondains.
I. C.
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