L’évolution stylistique du jeune Edgar Degas est encore mal connue aujourd’hui. Ses copies d’après les maîtres y apportent des éclairages précieux.

Croisant tant des références des XVe, XVIe, des maîtres vus pendant ses voyages en Italie que d’œuvres du XVIIe siècle et d’époques bien plus récentes, Degas se construit un dense répertoire de références et d’influences. Lié d’amitié à Gustave Moreau, grand admirateur de Delacroix, il élargit son premier attachement à l’école d’Ingres.

À sa mort, Degas a réuni une importante collection d’œuvres de Delacroix. Son admiration pour cet artiste transparaît également dans les multiples copies qu’il a faites (d’après la Prise de Constantinople, d’après la Bataille de Poitiers…). Degas est alors rentré à Paris en 1859, à temps pour pouvoir se rendre au Salon qui fut le dernier de Delacroix. Il retire de l’art de ce dernier une vibration, une énergie qui donne à son dessin un caractère vigoureux très neuf pour lui. Cela se manifeste très vite dans son œuvre, notamment dans ses études préparatoires pour son propre tableau, La Fille de Jephté (1861-1864).

Cette feuille qui copie le Combat du Giaour et du Pacha d’Eugène Delacroix, permet d’approfondir la réflexion sur le regard porté par Degas sur les maîtres qui l’ont précédé.

C. R.

 

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