Le Petit Palais présente dans le parcours des collections permanentes une quarantaine de céramiques et d’estampes montrant l’influence du Japon sur les arts de la table dans la seconde moitié du XIXème siècle. Outre quelques pièces rares issues des réserves du musée, cette exposition-dossier bénéficie d’importants prêts d’une collection particulière.
Un écran de cheminée provenant du magasin de luxe l’Escalier de Cristal, récemment restauré, et deux assiettes du Service Rousseau dans un exceptionnel état de conservation, qui viennent d’être données au musée, sont pour la première fois offertes à l’admiration des visiteurs.
À partir de 1853, l’ouverture progressive du Japon au commerce international entraîne l’afflux en Europe de nombreux objets : paravents, éventails, laques, porcelaines, estampes… qui fascinent les artistes et amateurs d’art occidentaux.
Le Service Rousseau, qui fait sensation à l’Exposition universelle de 1867, est le premier exemple de japonisme - pour reprendre le néologisme créé par le critique d’art Philippe Burty - dans les arts décoratifs. D’autres céramiques décorées de modèles gravés par Bracquemond et édités par Haviland & Cie à Limoges (Service Animaux, Service Parisien, Service Figures et accessoires japonais) sont présentées à côté de créations de la faïencerie Vieillard à Bordeaux qui toutes illustrent cette vogue japoniste dont les arts de la table furent un des vecteurs les plus originaux.
Commissariat :
Dominique Morel, conservateur en chef au Petit Palais
Salle 21