Cette pièce fait partie de la Tenture de l'Histoire de Psyché.
Sous la direction de l'orfèvre Nicolas Besnier (?-1754) et la supervision artistique du peintre Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), la florissante manufacture royale de tapisserie de Beauvais emploie les plus grands artistes de l'époque, Oudry lui-même et surtout François Boucher (1703-1770) qui réalise les modèles de six tentures. La grâce apprêtée de ses sujets mythologiques en renforce le caractère décoratif et tranche avec la grande peinture d'histoire du siècle précédent.
En dehors de Boucher - et pour le seul XVIIIe siècle - le mythe de Psyché, tiré des Métamorphoses d'Apulée, connues aussi sous le nom de l'Âne d'or, inspire le peintre Charles Natoire (1700-1777) dans son décor du salon de la princesse de Soubise à Paris et par deux tentures de Bruxelles. Les cinq pièces de Beauvais tombent des métiers en 1741 et 1742, mais, malgré leur charme, chaque pièce n'est retissée que de six à dix fois. A plusieurs reprises on produit des suites complètes, pour un commanditaire de Marseille en 1742, l'ambassadeur d'Espagne en 1744, le roi de Suède en 1745, l'infant duc de Parme en 1748, Louis XV en 1758 et le roi de Prusse en 1764.
L'exemplaire du Petit Palais est un rentrayage, c'est à dire la réunion de deux tapisseries, réalisé à une date inconnue. Il paraît antérieur à son achat par le collectionneur américain Edward Tuck au neuvième duc de Marlborough, qui l'avait lui-même acquis à Rome à la fin du XIXe siècle.
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