Son amour de la nature se transforme bientôt en combat et, à ce titre, il peut être considéré comme un véritable proto-écologiste : avec d’autres artistes et écrivains, Rousseau porte un nouveau regard sur la forêt de Fontainebleau, qui aboutira à la protection d’une partie de celle-ci sous le nom des célèbres « réserves artistiques » (1853), une première dans un monde en pleine industrialisation.
À la fois romantique et réaliste, Rousseau aspire à capturer l’harmonie du monde, en y mêlant son âme. Il brouille les frontières entre peinture et dessin, entre esquisse et œuvre achevée. Il expérimente, ajoute de la matière, retouche inlassablement ses toiles, allant jusqu’à les surcharger pour faire sentir la vie des forêts. « Naturaliste entraîné sans cesse vers l’idéal », comme l’écrit Baudelaire, il joua un rôle fondamental dans l’affirmation d’une nouvelle école française de paysage au milieu du XIXe siècle, ouvrant la voie à l’impressionnisme.
Commissariat général :
Annick Lemoine, conservatrice en chef du patrimoine directrice du Petit Palais.
Commissariat scientifique :
Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice peinture au musée d’Orsay.
Pour aller plus loin...
Dans ce qui fut la maison et l'atelier de l'artiste, le musée départemental des Peintres de Barbizon organise une exposition visant à Se souvenir de Théodore Rousseau et rend hommage à celui qui fut considéré comme l’un des fondateurs de l'École de Barbizon.