Les beaux jours de la sorcellerie : 1450-1650
En ces temps de mutation et de crise, la sorcière devient le bouc émissaire d’une société déstabilisée et crédule. Des traités de démonologie sont édités et résument toutes les croyances en circulation : vol nocturne des sorcières vers des sabbats démoniaques, pacte avec le Diable, magie noire et nécromancie, infanticides, envoûtements et sorts, accouplements avec les démons, métamorphoses animales …
Maîtres et instigateurs des sorcières, les innombrables suppôts de Satan s’échappent régulièrement des Enfers pour venir sur terre tenter, troubler et torturer les pauvres humains. Saint Jérôme devient l’exemple même d’une créature de Dieu soumise à l’attaque d’une horde démoniaque et protéiforme.
Visions d’artistes : démons et sorcières
Sensibles aux inquiétudes de leur temps, les artistes ne pouvaient ignorer les thèmes liés à la démonologie et les maîtres des XVe, XVIe et XVIIe siècles, de Dürer à Callot, nous ont laissé de nombreuses représentations de sorcières, de sabbats, de nécromanciens et de démons.
Plus près de nous dans le temps, l’artiste contemporain Erik Desmazières, membre de l’Académie des Beaux-Arts, a gravé de brillantes et spirituelles variations de la spectaculaire Tentation de saint Antoine de Jacques Callot.
Commissariat : Sophie Renouard de Bussierre
Conservateur général du patrimoine