Les performances de Shogo KARIYAZAKI, l’un des grands maîtres actuels de l’Ikebana, sont particulièrement appréciées au Japon. Il a notamment signé l’ornement floral du mariage princier en 1993 et de l’anniversaire de la 10e année du Trône impérial en 1999.
La main de Shogo Kariyazaki est considérée comme magique. Nourri de tradition, l’artiste donne libre cours à une imagination très actuelle. Ses installations apportent une nouvelle dimension à l’art floral, à qui il confère une véritable existence parmi les différents modes d’expression contemporains. Via l’art floral, il explore notamment notre relation à l’espace.
C’est ainsi qu’il a entamé un « dialogue avec l’édifice », inscrivant sa performance d’artiste floral dans un bâtiment ancien. A Tokyo, il a investi un pavillon japonais du 19e siècle, pour y inscrire un lien sensible entre tradition et modernité.
Shogo KARIYAZAKI a souhaité confronter son art à d’autres édifices dans le monde, et instaurer un dialogue inédit entre les cultures. A Paris, il a été séduit par un lieu hautement symbolique, le Petit Palais. Ses installations florales s’y déploieront Galerie Sud et Pavillon Sud contribuant à renouveler la magnificence du lieu. Elles permettent aussi d’introduire les visiteurs dans l’exposition De Nittis dont la création picturale fut marquée par l’art japonais.
Etablissant un lien fort entre végétal et espace, ses spectaculaires compositions florales entrent en harmonie avec le lieu où elles s’installent, le magnifient, le transforment, mais aussi le révèlent… différent. Par cette magie toute particulière d’un geste créatif bâtissant, en une forme d’osmose interculturelle, une beauté intemporelle… et éphémère.
L’artiste japonais poursuivra sa tournée mondiale en d’autres lieux d’Europe et des Etats-Unis.
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L'infuence du Japonisme dans l'art de Nittis >Voir la fiche de l'exposition
« Le mariage avec la muse japonaise »
Aux côtés d’Edmond de Goncourt et du critique Philippe Burty, De Nittis est un amateur passionné d’art japonais. Dans son Journal, Goncourt décrit la luxueuse demeure de l’artiste : « C’est le petit hôtel, le domestique en cravate blanche, l’appartement au confort anglais, où l’artiste se révèle par quelque japonaiserie d’une fantaisie ou d’une couleur adorablement exotique. Et De Nittis a chez lui des foukousas, qui font les plus claires et les plus gaies taches aux murs. Il y a entre autres,
des grues d’une calligraphie un peu baroque, jetée sur un fond rose groseille, qui font la joie des yeux ».
Ce goût pour le Japon, que De Nittis partage avec d’autres artistes tels Degas et Manet, se retrouve également dans ses tableaux. Dans les années 1878-1881, De Nittis représente fréquemment à l’arrière-plan de ses tableaux des paravents qui lui ont vraisemblablement appartenu. Il exécute à plusieurs reprises des peintures en forme d’éventail avec des motifs et des techniques d’inspiration japonaise.