Armand Point acquiert une première formation auprès de l’aquarelliste et peintre de paysage Auguste-Clément Herst. Un séjour en Afrique du Nord lui inspire une série de tableaux orientalistes dont plusieurs sont achetés par l’Etat. En 1894, il voyage en Italie et s’enthousiasme pour les peintres de la Renaissance.

A partir de 1895, il entreprend des essais d’émaillerie et fonde en forêt de Fontainebleau une colonie d’artistes, que le poète Elémir Bourges appelle Hauteclaire, du nom de l’épée d’Olivier, un compagnon de Roland. Le coffret aux paons trouve son inspiration dans les chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie limousine, conservés au musée de Cluny (Paris). Armand Point utilise les différentes techniques de l’émaillerie pour créer un objet d’un grand raffinement. L’unité décorative du coffret est assurée par le motif du paon, ciselé en forme de pied, à la base du coffret ou faisant la roue au sommet du toit. Sur les quatre parois, des paons émaillés déploient leurs traînes au milieu de rameaux de vigne contorsionnés.

Le paon, symbole d’immortalité, et les grappes de raisins, qui font allusion à la Passion du Christ et à l’Eucharistie, sont deux motifs empruntés à l’art paléochrétien. La richesse de la couleur qui joue sur les accords de rouges et de verts, l’élégance des lignes en forme d’arabesques font de ce coffret un des plus brillants exemples de l’ « art décoratif symboliste ».

D. M.

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