Marietta pose dans l’atelier d’Achille Benouville où s’installe Corot lors de son troisième et dernier séjour à Rome.Travaillée en frottis transparents, laissant apparaître le tracé initial du crayon, l’œuvre est une subtile déclinaison d’ocre rose, de brun, de blanc et de vert pâle.

Ce dépouillement contribue au caractère unique de cette étude qui témoigne de la diversité des moyens picturaux de Corot.

Le jeune Corot étudie la peinture auprès des paysagistes néo-classiques Achille Michallon et Jean-Victor Bertin. Avec l’aide financière de ses parents, commerçants à Paris, il peut voyager librement. Il parcourt ainsi la France, fait trois séjours en Italie, découvre la Suisse, les Pays-Bas et l’Angleterre. Il est parmi les premiers adeptes du plein air à travailler dans la forêt de Fontainebleau.

Ce parisien habite une partie de l’année à Ville-d’Avray, dont il rend célèbre l’étang qui borde la maison familiale. Baudelaire, Gautier et Champfleury défendent cet artiste original qui associe de manière inédite réalisme et invention poétique. Bientôt Corot élargit sa vocation initiale de peintre de paysage et donne plus d’importance  à la figure, la femme devenant l’un des thèmes centraux de ses oeuvres dans les années 1860. Les études de nu faites en atelier trouvent ainsi leur finalité dans des compositions élégiaques.

La publication en 1905 du Catalogue raisonné de Corot par Alfred Robaut a fait évoluer la compréhension de l’œuvre du paysagiste, tout en révélant l’importance du peintre de figures, dont Degas disait « Il est toujours le plus fort, il a tout prévu ».

I. C.

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