Félix Buhot, brillant acteur de la renaissance de l’eau-forte dans la seconde moitié du XIXe siècle, s’est attaché à la représentation de la vie de Paris. Il saisit dans les rues et au seuil des établissements de la capitale le spectacle révélateur du quotidien.

Ses remarques marginales, multiples petits sujets qui entourent une scène centrale, sont extrêmement travaillées : Buhot les désigne comme des « marges symphoniques ». Dans le cas de cette estampe, ces aperçus complémentaires sont tantôt tragiques (des chevaux gisant sur la chaussée, morts de froid), tantôt amusants (les minuscules silhouettes de patineurs sur la Seine gelée), et permettent à l’artiste de restituer plusieurs facettes et lieux de Paris en hiver. 

La scène centrale se démarque quant à elle par son format plus important et par sa luminosité. Des jeux d’essuyage révèlent la surface claire d’une zone dépourvue d’aquatinte, celle de la neige qui recouvre les kiosques à journaux placardés d’affiches ainsi que la chaussée où fourmillent travailleurs et passants, chiens affamés ou caniche bien nourri.

C. R.

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