Cofondateur de la Société des aquafortistes, Félix Bracquemond est l’un des principaux acteurs de la renaissance de l’eau-forte dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Le premier état de son portrait d’Edmond de Goncourt est reproduit par Henry Lapauze, premier conservateur puis directeur du Petit Palais dans son ouvrage Le Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris (1910). Cette estampe de Bracquemond y illustre la partie que l’auteur consacre à l’une de ses réalisations au sein de Petit Palais, le musée de l’Estampe moderne. 

Le choix de ce visuel illustre et souligne la volonté de Lapauze de présenter dans ce nouveau musée de l’Estampe moderne des états successifs d’une même estampe afin de montrer le long et virtuose travail des graveurs. Le processus créatif se révèle en effet au fil de quatre états de ce portrait, donnés par Bracquemond lui-même au musée. Émerge ainsi progressivement la figure de l’écrivain, dans son cabinet de travail et entouré d’objets de sa collection : un bronze japonais, un bas-relief de Clodion ou encore un portefeuille d’estampes de son frère, Jules de Goncourt.

C. R.

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