Les exportations de céramique athénienne vers le nord de la Grèce, qui avaient débuté au Ve siècle avant J.-C., se poursuivent au cours du siècle suivant.

C’est ainsi que l’on a découvert au XIXe siècle un grand nombre de vases attiques en Béotie et notamment à Tanagra. D’après ces trouvailles, le vase le plus apprécié en Béotie est le cratère en calice, dont la forme est plus élancée qu’au siècle précédent. Le succès de cette forme tient peut-être à des pratiques cultuelles locales.

Dans le répertoire figuré, Héraclès occupe avec Dionysos une place privilégiée. Il est toutefois bien différent du héros de l’époque classique. On ne représente désormais que rarement ses travaux, à l’exception toutefois de son séjour au jardin des Hespérides. Encore donne-t-on de cet épisode une vision totalement neuve. Plus de lutte du héros avec le serpent gardien de l’arbre portant les pommes d’or. Héraclès ne porte plus le monde sur ses épaules, à la place d’Atlas. Rajeuni, imberbe, nu et simplement coiffé de la dépouille du lion de Némée, il assiste paisiblement, assis dans un jardin luxuriant, préfigurant les Champs élyséens, à la cueillette des pommes d’or, symbole d’immortalité, que les Hespérides lui apporteront.

P. P.-H.

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