Qu'elle soit dans l’intimité de son intérieur ou au théâtre, Sarah Bernhardt fait de sa vie un spectacle au service de son talent.

Pour cela elle sait inspirer l’admirative complicité des peintres, sculpteurs, photographes, affichistes qui représentent les multiples facettes de son rôle de Diva. Le peintre Clairin, qui fut son amant puis un ami fidèle, reste durant cinquante ans le portraitiste attitré de son illustre égérie.

Au Salon de 1876,  toute la presse  remarque le Portrait de Melle Sarah Bernhardt, sociétaire de la Comédie Française. La beauté singulière de cette gloire montante du théâtre français ne laisse pas indifférente la critique parisienne raillant ou admirant la mince silhouette sinueuse  peinte par Clairin. La comédienne, qui a 32 ans, connaît alors ses premiers triomphes dans les pièces de Racine et d’Hugo. Signe de son ascension sociale, elle vient d’emménager dans son nouvel hôtel particulier près du parc Monceau dont ce tableau restitue le faste bohème.

Ce grand portrait en robe de satin blanc, d’une nonchalance très étudiée, fut l’un des préférés de Sarah Bernhardt qui le conserva toute sa vie. Il annonce dès 1876 l’esthétique de l’Art nouveau avec ses lignes sinueuses, ses tons irisés et le magnétisme d’une présence féminine à la fois séductrice et inquiétante. Au décès de sa mère, Maurice Bernhardt en fit don au Petit Palais où il continue de servir le mythe de cette grande actrice.

I. C.

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