Pour le service Rousseau, Bracquemond grava à l’eau-forte un grand nombre de motifs de plantes, d’oiseaux et d’animaux, regroupés en vingt-huit planches. Ces planches étaient ensuite imprimées et reportées sur papier. Les différents motifs étaient alors découpés et appliqués directement sur la faïence.

Le décor était enfin mis en couleurs par les ouvriers de la Manufacture, selon les indications fournies par Bracquemond. Les motifs du décor se répartissent le plus souvent selon un rythme ternaire : un sujet principal étant associé à deux sujets secondaires, de taille plus petite.

La forme de l’assiette, attribuée au marchand Eugène Rousseau, est plus traditionnelle et s’inspire de modèles rococo, imités de la porcelaine du XVIIIe siècle. Les bords présentent une ornementation moulée et un décor de peigné bleu.

L’originalité de ce service, qui associe des formes issues du XVIIIe siècle à un décor d’influence japonaise, a été très tôt remarquée. Dans son compte-rendu de l’Exposition internationale de Londres en 1871, Mallarmé rendait hommage à « cet admirable et unique service, décoré par Bracquemond de motifs japonais empruntés à la basse-cour et aux réservoirs de la pêche, la plus belle vaisselle récente qu’il me soit donné de connaître ».

D. M.

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