L’ivoire tient une place importante dans l’histoire des arts précieux du Moyen Âge. Héritier de l’ivoirerie antique, cet art se développe particulièrement dans le monde chrétien oriental.

Capitale de l’Empire romain d’Orient depuis le IVe siècle et jusqu’en 1453, Byzance constitue un univers artistique autonome et original. C’est au mouvement appelé « Renaissance macédonienne » (IXe- XIe siècles) que se rattache cette plaque de la Vierge à l’Enfant trônant.

La Vierge, assise sur un trône monumental et placée sous un baldaquin, tient sur ses genoux l’enfant Jésus. Deux médaillons contenant des bustes (les apôtres Jean et Paul, ou les prophètes Isaïe et Ézéchiel ?) sont placés de part et d’autre de son visage.

Cette plaque sculptée ornait probablement le plat de reliure d’un manuscrit. Elle illustre un courant majeur de l’art byzantin du Xe siècle qui réinterprète à sa manière les modèles antiques et se rattache aux œuvres du « groupe de Nicéphore » (empereur byzantin de 963 à 969) dont témoignent ici une simplification des drapés, l’aspect monumental de la figure de la Vierge et la douceur des visages.

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