Dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle, l’examen d’un flacon d’urines servait à représenter les médecins, souvent de manière satirique, en les assimilant à des charlatans. Le costume fantaisiste était un marqueur de distinction entre le bon et le mauvais médecin (Gérard Dou, Le Médecin, Vienne, Kunsthistorisches Museum).

Assis à sa table de travail, l’homme examine une fiole. Vêtu de noir et coiffé d'un chapeau, il soulève le flacon à hauteur d’yeux, pour l'examiner à la lumière du jour. En bon scientifique, il a consulté l’herbier ouvert sur sa table de travail et s’apprête à  tirer les conclusions de son analyse sur un feuillet, vierge de tout commentaire.

C’est en savant qu’Adriaen Van Ostade a représenté son potentiel médecin. Le regard concentré, la sagesse imprégnant ses traits, il se rapproche plus de l’iconographie des hommes de loi dans leur étude, que du charlatan.La finesse de la peinture et le rendu des textures, comme celui du tapis de table oriental, sont caractéristiques de l’évolution de la peinture de Van Ostade dans les années 1660, vers une plus grande maturité artistique. Chaque élément de la composition est rendu avec naturalisme, conférant ainsi au portrait du savant une dimension psychologique.

A. R.

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