12:30
Patriarcats. Les déclinaisons de la monarchie paternelle en France sous l’Ancien Régime
Autour de l'exposition Jean-Baptiste Greuze. L'enfance en lumière.
Par Jérôme Viret, maître de conférences, Université de Lorraine
Dans un livre paru il y a cinquante ans, Emmanuel le Roy Ladurie, faisait la description de ce que pouvait être la domus, la maison et la famille, en Occitanie vers 1320. Il s’agissait de Montaillou. Cet ouvrage, justement célèbre, avait été précédé quelques années plus tôt d’un article, consacré au romancier Nicolas Restif de la Bretonne dont La vie de mon père témoignait du le « caporalisme paternel » de ses aïeux. Emmanuel le Roy Ladurie lègue à ses lecteurs l’image de patriarches agissant en monarques débonnaires, conduisant leurs ménages vers la prospérité. C’est une vision moins littéraire et plus diverse que les historiens livrent aujourd’hui de la famille au temps de Jean Baptiste Greuze. Tous les pères ne furent pas des tyrans domestiques. Trois grandes conceptions de la famille pouvant être dégagées de l’examen des pratiques de transmission, de vie commune et de séparation, trois sortes de patriarcat, inégalement rigoureux aux épouses, inégalement libérateurs des jeunes gens : celui de la France coutumière au paternalisme adouci, de la France méridionale, franchement patriarcale, des nobles pour finir, tenant une position médiane entre les deux systèmes, mais fort peu libéral quant au choix du conjoint.
En partenariat avec le Comité d'Histoire de la Ville de Paris
Horaire : 12:30
Durée : 1h
Accès au public en situation de handicap : Personnes à Mobilité Réduite (PMR).
Informations pratiques : En auditorium, en accès libre dans la limite des places disponibles. Ouverture des portes à 12h, début de la conférence à 12h30.
Nombre de personnes maximum : 180