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Conférences

Conversations | Cartographier l’essor de l’art arabe 

Lieu : Auditorium Gratuit

Andrée Sfeir-Semler, Historienne de l’art et galeriste, Hambourg/Beyrouth  
Rayyane Tabet, Artiste, Beirut / San Francisco 
Alexandre Kazerouni, Professeur à l'Ecole normale supérieure, Paris
Antonia Carver, Directrice de Art Jameel, Dubai
Modératrice : Kaelen Wilson-Goldie, Critique d'art, Genève

Depuis les années 1990, l’art contemporain a connu une croissance et une transformation remarquables dans le monde arabe. Les artistes de la région étant de plus en plus présent·e·s dans les expositions internationales, la dynamique des scènes artistiques a fortement évolué. Les musées et les fondations d’art ont commencé à acquérir des œuvres, des biennales sont nées, tandis que galeries d’art contemporain, foires, résidences et autres écoles ont émergé dans de nombreux pays. Parallèlement, les gouvernements des États du Golfe ont initié d’importants projets culturels. Cette conversation s’appuie sur l’anthologie The Rise of Arab Art (ouvrage collectif), publiée en septembre dernier par Andrée Sfeir-Semler, pour retracer le développement des pratiques artistiques et des institutions dans une région incroyablement diversifiée et dynamique. Réunissant Andrée Sfeir-Semler, propriétaire de la Sfeir-Semler Gallery, l'artiste Rayyane Tabet, l'auteur Alexandre Kazerouni, et la directrice de Art Jameel Antonia Carver, elle sera modérée par la critique et chercheuse Kaelen Wilson-Goldie.  

Cette conversation se déroulera en anglais avec un sous-titrage simultané en français.  

Andrée Sfeir-Semler (née en 1953 à Beyrouth) est historienne de l’art, commissaire d’exposition et propriétaire de la galerie du même nom. De nationalités libanaise et allemande, elle a étudié les beaux-arts à l’université américaine de Beyrouth, ainsi que l’histoire de l’art à l’université de Bielefeld avec Jürgen Kocka, et à la Sorbonne avec Pierre Bourdieu. Elle a obtenu son doctorat en 1985 avec une thèse intitulée Die Maler am Pariser Salon 1791-1880. Andrée Sfeir-Semler a ouvert sa première galerie en 1985 à Kiel, dans le Nord de l’Allemagne. Installée à Hambourg depuis 1998, elle ouvrit le premier espace d’exposition « white cube » du monde arabe en 2005 : la Sfeir-Semler Gallery à Beyrouth. Depuis le début des années 2000, le programme de la galerie se concentre sur l’art contemporain du monde arabe. 

S’appuyant sur son expérience et ses recherches personnelles, Rayyane Tabet (né en 1983 à Achkout, Liban) explore des récits qui proposent une compréhension alternative de grands événements sociopolitiques à travers des histoires individuelles. Formé à l’architecture et à la sculpture, il interroge, dans son travail, les paradoxes de l’environnement bâti et de son histoire au moyen d’installations, d’interventions et de performances qui reconstituent la perception de la distance physique et temporelle.

Alexandre Kazerouni est maître de conférences en science politique à l'École normale supérieure, à Paris. Ses recherches et publications se sont concentrées depuis les années 2000 sur les États du pourtour du golfe Persique et leurs politiques culturelles en particulier. Il est notamment l'auteur du livre "Le Miroir des cheikhs : Musée et politique dans les principautés du golfe Persique", paru en 2017 aux Presses universitaires de France. 

Antonia Carver est la directrice d’Art Jameel. Le Jameel Arts Centre, considéré comme le centre de Dubaï pour l’art contemporain et les idées, est une institution indépendante dédiée aux expositions, aux commandes artistiques, à l’apprentissage et à la recherche. Inauguré en 2018, le centre a été fondé et est soutenu par Art Jameel, l’une des organisations artistiques publiques non gouvernementales les plus importantes du Moyen-Orient, et repose sur une vision dynamique des arts comme essentiels à la vie et accessibles à tous.

Kaelen Wilson-Goldie est une écrivaine et une critique basée à Genève. Elle est l’auteure d’Etel Adnan (Lund Humphries, 2018) et de Beautiful, Gruesome, and True: Artists at Work in the Face of War (Columbia Global Reports, 2022). Kaelen Wilson-Goldie a écrit pour Artforum, Frieze, Aperture, Mousse, Bookforum, Afterall, Parkett Magazin, 4Columns, e-flux Criticism, Art Journal, ARTMargins, The Village Voice et The New York Times, entre autres publications. En 2022, elle a été « practitioner-in-residence » au Hagop Kevorkian Center for Near Eastern Studies de l’université de New York.